mercredi 30 janvier 2008

"Discours sur la liberté"




"Discours sur la liberté"
Danielle Le Bricquir
Huile sur toile - 60 cm x 30 cm


"Pousser à la violence les victimes de la violence sociale est nécessaire pour justifier leur exclusion, exonérer de toute responsabilité le " système" économique et entretenir la peur destinée à rendre la demande de l'ordre plus forte que la demande de justice."

Extrait de "La dissociété" de Jacques Généreux - chapître " de la guerre économique à la guerre incivile"


Art naïf, vous avez dit "art naïf", non pas si naïf que ça.

"Singulier" sans doute , de ceux qui ne se veulent pas dans "l'ordre établi", de ceux qui contestent, qui veulent vivre libre, alors oui cet art est singulier et je m'en revendique.


L'exposition "Art singulier" prend fin le 31 janvier






mardi 29 janvier 2008

Danielle Le Bricquir : un peintre pour ré-enchanter le monde

« (…) je découpe dans un papier blanc innocent un oiseau blanc aux ailes déployées, et à peine si je souffle comme ça, il peut voler, fendre votre solitude, se poser sur votre table et vous regarder en camarade de ses yeux bleus qu’il s’agit maintenant précisément pour moi de peindre. »
Yannis Ritsos, De la sincérité, Athènes, 4 novembre 1985



Les bonnes fées bretonnes lui ont-elles insufflé très tôt ce désir d’émerveillement qui ne l’a jamais quittée ? L’errance permanente en pays d’enfance dont témoigne sa peinture tendrait à nous le faire croire. A l’instar de Camille Claudel fascinée par les formes fantastiques des rochers de la « Hautée du Diable » peuplant le Tardenois de ses jeunes années, les géants de granit rose de Perros-Guirrec ont laissé une empreinte durable dans l’imaginaire si fertile de Danielle Le Bricquir. Le fol amour de Lancelot, Celtamorphose : La Fiancée des chemins creux, Au Pays des talus dressés, La Procession, La Nuit Celte, Le pays du Roi Morvan, L’Enfance d’Arthur, Retour de Pêche, Les Chants du Pays de ma Mère, La Fille du Magicien, Quand la Mer monte, Belle Rencontre sur les Terres Irlandaises, etc… : toute la déclinaison d’une culture totalement réinventée, « celtamorphosée » -pour reprendre une expression de l’artiste-, défile sous nos yeux et nous entraîne au royaume de Merlin. Royaume du « tout-possible » où les moyens plastiques reformulent un bestiaire celtique vraiment
réjouissant, où chaque tableau poursuit une narration qui semble ne jamais se tarir… Et si tout n’y est pas aussi rose que le granit, tout y est enchantement, tout y est poésie…

A priori, rien ne prédisposait Danielle Le Bricquir à devenir la Fée Viviane de la peinture contemporaine. De son enfance rythmée par d’incessants allers-retours entre Paris et la Bretagne, elle conserve le souvenir récurrent de l’atmosphère angoissante qui sévissait dans la famille durant la Seconde Guerre quand son père, traqué par la Gestapo, se réfugia à Perros… Mais les véritables adversités viendront plus tard, quand les êtres chers disparaîtront prématurément… Adolescente imbibée de culture littéraire, la jeune-fille mûrit et se passionne pour l’écriture. Arrive « l’âge de raison ». Nombreux sont les articles et essais témoignant de son engagement pour la cause féminine, au cœur du combat mené par des milliers de femmes, combat couronné par la « Loi Veil » de 1975… Danielle Le Bricquir évoque avec émotion ces années militantes auprès de Gisèle Halimi. C’est durant cette « épique-époque » que tout bascule pour elle.
Son intérêt pour la peinture prend soudain une place prépondérante. Tout en perfectionnant sa maîtrise des techniques picturales auprès de Georges Arditti –ce dernier lui communique son admiration pour Balthus, Piero della Francesca et la Renaissance italienne…- elle travaille sans relâche, souvent dans des conditions difficiles. Une nuit, n’ayant ni toile ni papier sous la main, elle peint sur un morceau de bois. Une révélation ! L’aspect primitif de l’humble support et les déformations occasionnées par sa surface rugueuse provoquent un déclic dont elle se souvient encore aujourd’hui. Cette relation imprévue avec un matériau « pauvre » augure les bases de son langage pictural. Les dés sont jetés : sa volonté farouche d’instaurer son propre vocabulaire plastique prend forme. Parallèlement, l’artiste se passionne pour Cobra, admirant particulièrement Cornelis Van Beverloo, dit « Corneille », l’un des fondateurs. L’expressionnisme parfois brutal et le chromatisme véhément de Cobra la séduisent au point de choisir pour sujet de thèse de doctorat « Le groupe pictural Cobra et l’écriture » (Presses Universitaires Septentrion Edit.)! Corneille et Niki de Saint-Phalle sont les deux imagiers des temps modernes qui n’ont cessé de l’éblouir. Nous sommes alors dans les années 80.



Tournant définitivement la page d’une figuration « classique » dont elle ne renie rien de son apport, Danielle Le Bricquir s’immerge dans un univers qui lui est propre. Aucun des gestes de la création contemporaine ne lui est étranger. L’artiste s’autorise les assemblages matiéristes de toutes sortes, mêlant aux pigments de couleur des éléments qu’elle récupère au hasard de ses pérégrinations. C’est la composition elle-même, au fur et à mesure de sa construction, qui lui dicte les matériaux nécessaires à sa réalisation. Toujours elle y manifeste une fantaisie rêveuse et rebelle, accumulant les trouvailles expressives, manifestant une étonnante richesse d’invention. La peinture de Danielle Le Bricquir excite l’imagination du spectateur et révèle un art dynamique, vivement coloré, dont la spontanéité gestuelle se plie aux exigences de la narration. A l’instar de Flaubert affirmant qu’ « il faut se bander les yeux et continuer son œuvre », elle fait preuve d’une véritable aptitude à la sublimation, laquelle lui permet de faire passer dans le registre du beau et du poétique –celui de l’œuvre d’art- ses angoisses humaines liées aux désordres du monde, aux drames produits par une société arrogante et contre-nature.

Voilà bientôt trente ans que toute sa force créatrice, Danielle Le Bricquir la met au service de son art, travaillant comme une forcenée pour magnifier un monde qui lui échappe, pour assouvir sa quête éperdue d’audace et de liberté….



Que des amateurs s’imprègnent de la poétique de son univers pictural, en partagent l’émotion, elle n’en demande pas plus.
Certains n’y verront que les illustrations de fabliaux puisés au babil des ruisselets qui sillonnent les méandres de l’enfance perdue, dans ce territoire où Plume d’Henri Michaux et la Ménagerie de Tristan de Robert Desnos se donnent rendez-vous. Quelque part, du côté de chez Brocéliande…
D’autres enfin, seront bouleversés par le sens profond de ces images, expression picturale d’une mélopée ininterrompue qui « retrouve en chacun de nous une humble et indicible Arcadie. » (Malraux, Les Voix du silence)

Noël Coret
Ecrivain d’Art

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Danielle LeBricquir est Née à Paris, 1941 a reçu les plus hauts honneurs et de nombreux prix en France.

Danielle LeBricquir expose en permanence à Gramercy 32 Galerie des Beaux-Arts, à New York

Elle vit entre Paris et son atelier à Perros-Guirec, en Bretagne

Son travail est régulièrement présenté lors du Salon d'Automne, où elle est un membre permanent .
Présidente de l'association "Artiste du 4" à Paris.

Prix spécial décerné par la ville de Versailles, qui ont acheté une de ses œuvres.
Invitée d'honneur au Salon de la Maison Laffitte, où elle a reçu une médaille d'or.
Invitée d'honneur au Salon de Beaumont-sur-Oise.

Danielle LeBricquir est exposée de façon permanente

Dans les MUSEES :
. Art en Marche "musée de Lapalisse Hauterives,
. Stadhof Museum de Zwolle, Pays-Bas,
. Jakosky Musée de Nice.

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Et si l'amour sauvait le monde

Faby : "sculptrice de bronze"

"Après plusieurs années de Bronze avec des moules pouvant resservir, je me suis investie dans la technique de la cire perdue et dans l'élaboration de patines plus "joyeuses". La collaboration avec une Vitrailliste offre de nouvelles possibilités pour donner encore plus de douceur à mes sculptures" Faby

Faby nous propose un monde tout en sensibilité, ou amour, amitié et complicité ont une place d'honneur,... peut-être la place qu'ils n'auraient jamais dû perdre!

Faby : "complicité sur terre" - bronze 1/1

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dimanche 27 janvier 2008

Ferr'al : l'âme du Portugal

Fernando Jorge Almeida dit Ferr’al est né au Portugal, il y a découvert la peinture.

En France depuis quelques années, il a continué à peindre, tout d’abord dans un style purement naif :




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Puis, affrontant les difficultés de la vie d’artiste en France, il a traversé une periode plus desrtuctrice qui s’est traduite dans sa peinture par des ajouts de jets de peinture puis par des ajouts de collages reflétant l’actualité souvant dure et lourde.

La composition est recherchée, la sensibilité de l’artiste reste à “fleur de toile” :




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Ferr’Al : “Moments” - technique mixte sur toile







samedi 26 janvier 2008

Claudine Loquen : art singulier

Ce qu’aujourd’hui on appelle « L’art singulier » puise ses racines dans ce qui a été considéré depuis la Renaissance, hors définition : gaucheries, couleurs trop audacieuses, proportions mal respectées…
Au 20ème siècle, les plus grands artistes s’en nourrissent. L’art populaire, l’art brut, les dessins d’enfants, les primitifs… Toutes ces expressions « hors normes » sont reconnues par eux comme des puits de liberté. …De l’audace, et encore de l’audace !
Mais où la chercher et comment ? Pour un jeune artiste, les choses ne sont pas toujours simples, à chacun sa voix.

Claudine Loquen tourne le dos à l’enseignement qu’elle a reçu aux Beaux - Arts. Elle veut désapprendre.
Elle laisse son imagination prendre le dessus sur la vraisemblance, les vérités du coeur sur le réalisme optique…. Elle trouve ses sujets dans ses rêves de petite fille, princesses et danseuses…. Il faut le faire !

Pendant des années, elle peint des silhouettes très fines à l’encre de chine, technique qu’elle maîtrise bien.
Elle les allonge comme des calligraphies, les affuble de tutus et des perles, les fait danser et se pavaner gracieusement.
L’artiste invente des personnages pourvus d’un très long cou, des lèvres charnues, sur un fond relativement neutre, elle les dispose par groupes.

Comme dans un rêve, ces personnages reviennent sans cesse sur ses toiles. Avec des yeux enfoncés dans leurs têtes rondes, regards fixes, ils sont parfois assez inquiétants. Ses petits héros et héroïnes évoluent. Son œuvre change.

Une vraie explosion des formes et des couleurs, des drôleries et d’exubérance occupent la toile. Chaque petit coin en est habité et s’épanouit. L’artiste donne naissance à des nouvelles apparitions : la dame élancée à la tête de chat, la femme- coque, l’oiseau participent à un nouveau départ imaginaire.


Dans « Carnaval », l’atmosphère est bleue, transparente et fluide. Dans « Critérium », dulcifiée. Les mêmes têtes rondes aux cous démesurés guettent depuis longtemps l’espace. Leurs yeux ne bougent toujours pas, ils regardent tout droit, comme des automates.
Des fleurs partout.
Des fleurs qui naissent à partir d’elles- mêmes, sans tiges, sans la mélancolie de la nature morte classique. Prétextes graphiques, elles décorent et confectionnent une offrande votive au pied du Bonheur.

Dans « Baiser Volé », les personnages flottent … On pense aux « Mariées de la Tour Effel » de Chagall.
Tout est un peu ivre. Une véritable symbolique ponctue la narration. Des cœurs rouges clignotent, désirent ardemment.
La aussi des parterres des fleurs comme des papiers peints délimitent plusieurs espaces qui se superposent. L’artiste introduit le collage, se sert de l’écriture. Des fines lignes courbes accompagnées des petits points vont et viennent de haut en bas, donnant le mouvement. Les couleurs sont franches et vives.

Le raffinement du dessin est remarquable, le bonheur, l’émoi du baiser, fleurs calices, et bulles de rosée. La jeune femme perd sa chaussure le jeune homme rougit. Elle tient sa main gauche élégamment tendue, son sac à main rose est attaché au poignet. Étrangement il ferme comme une serrure. A-t-elle donné la clef à Vincent ?
Ileana Cornea Paris, juillet 2007









jeudi 24 janvier 2008

Huguette Machado-Rico : le bonheur de peindre


"Je veux que les images fassent la fête, qu'elles portent à nos yeux l'étrange et le merveilleux".

Dans cet univers infiniment onirique, solaire et végétal, chaque motif est conçu en fonction de la promesse de bonheur qu'il constitue.
Les mains sont parfois chargées de coeurs, les yeux ouverts sont souvent transformés en fleurs.

Chaque tableau est un petit poème dédié au bonheur de peindre? une petite musique de vie heureuse...Mais c'est aussi là qu'on voit que le bonheur de l'expression est dans la cohérence d'un langage où les mots et la syntaxe se fécondent et se régénèrent mutuellement, comme au pays des coeurs purs et de leur jardin originel.

Huguette Machado-Rico est née en Afrique du Nord, originaire d'Andalousie et du Levante de l'Espagne.
En 1962, elle étudie aux Beaux-Arts d'Aix en Provence, puis est diplômée en graphisme publicitaire et illustration à Paris.
Après quelques années dans le design publicitaire et l'illustration, elle se consacre à la peinture.
Elle participe à de nombreuses expositions en France et à l'étranger.








mardi 22 janvier 2008

Marion Jouaffre : l'art de transfigurer le quotidien en merveilleux



Marion JOUAFFRE vit et travaille à Saint Philibert dans le Morbihan.

Née en 1961 à Lorient, Marion Jouaffre passe son enfance en Bretagne. Plus tard, elle part à la découverte des lieux plus citadins -- Londres, Paris -- mais très vite, l'air du large la rappelle. Elle vit désormais dans le Morbihan.

Son atelier, lieu enchanteur face au port de la Trinité sur Mer,est une invitation au rêve. Toujours tentée par le nouveau, l'artiste s'enthousiasme parfois par des techniques mixtes, pastel, acrylique, gouache, collages...mais demeure toutefois fidèle à l'huile.


Autodidacte,coloriste dans l'âme, Marion Jouaffre, hors des grands courants, peint comme elle rêve. Elle aime les couleurs, la poésie, les rapports humains, les animaux, les étoiles, les saltimbanques..., la vie en général, ce subtil mélange de provisoire et d'éternel. Elle aime l'inatendu, l'imaginaire, le chaleureux, l'authentique. Son pinceau, véritable baguette magique, nous invite dans un monde où on prend le temps de voir le beau, d'aimer, de saisir les instants de bonheur, de rêver.


L'artiste va droit à l'essentiel, elle ne s'encombre pas du détail. La sobriété des lignes et sa palette aux tons chatoyants à dominante de bleus, nous embarquent dans un monde joyeux et serein. Alchimiste de la couleur, elle transfigure le quotidien en merveilleux. Ses images, évoquant à la fois le présent et le songe, échappent à l'analyse, elle vont droit au coeur et sèment de la poésie dans ce monde trop plein de violence et de compétition. Elle peint comme elle vit, sans aucun conformisme ni idées préconçues.







vendredi 4 janvier 2008

Art naïf, art singulier

Nous avons le plaisir de vous inviter à l'exposition "Art Singulier, Art Naïf " qui regroupe 6 artistes et qui se tiendra
à la Galerie Art' et Miss du 2 au 30 janvier 2008.

Peintres : Marion JOUAFFRE - Claudine LOQUEN - Huguette MACHADO-RICO - FERR'AL
Invitée d' honneur : Danielle LE BRICQUIR
Sculptrice : FABY


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Le vernissage aura lieu Samedi 12 janvier de 18h à 20h.
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Le peintre naïf : On peut dire d'un peintre naïf qu'il peint avec ses entrailles et non avec sa tête. La peinture naïve peut être considérée comme un miroir plutôt qu'une fin en soi et dans ce miroir, chacun peut découvrir un fragment de sa propre personnalité. Le peintre naïf est généralement un autodidacte. Il n'a rien appris ou il a tout oublié des règles et des techniques de l'art. Il a l'esprit d'un jeune enfant, capable d'émerveillement et de fraîcheur, mais sans infantilisme. Il peint avec le coeur ou comme on se plaît à le dire: "avec les yeux de l'âme".

Il est individualiste et ne peint que pour lui-même, même si ses oeuvres sont recherchées par les connaisseurs. Il peint par nécessiter, avec passion et fascination. Il réclame fondamentalement la liberté, non pas dans le sens du désordre et du chaos, mais dans celui de la liberté totale de la personne humaine. Il n'y a pas deux peintres naïfs qui ont la même vision du monde; c'est pourquoi cette forme d'art ne peut s'enseigner et l'on peut difficilement parler d'un « style naïf ». Comme l'énnonce si bien Anatole Jakovsky, grand amateur niçois de l'art naïf: « Dans un monde en profonde mutation, l'art naïf, c'est la vitamine de l'âme ».

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Tous nos voeux pour 2008
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