vendredi 25 juin 2010

Les bébés relookés des Mama Madani-Fouatih


Des poupons dénichés aux puces pour…trois francs, six sous…

Je les adopte…


Je leur enlève leurs habites de poupées
Et je les pare de toutes sortes de matériaux.
Pièces de récup, objets utilitaires, métal, cuir.
Tout ce que me passe entre les mains…

Je leur donne une seconde vie.
Une nouvelle identité.
Une autre fonction.
Un statut.

Elles deviennent des statues avec…

Des costumes sortis tout droit de mon imaginaire
Un mélange des genres.
Un mélange d’à peu près tout.
Des poupées que je transforme
Des poupées déguisées

Des personnages allant prêtres aux punks.
Des indiens aux sorciers.
Des rois, des reines bizarres.
Des guerriers et guerrières armés de bijoux.
Des anges pas catholiques.

Ces personnages uniques ont tous un point commun.
Un signe de ralliement: le piercing

La vision qu’elles inspirent à ceux qui les regardent et à ceux qui les adoptent:

Une vision d’appartenance à une peuplade venue de pays inconnus ou que l’on croit reconnaître.
Une sorte de tribu.

Je les ai alors surnommées:

« La tribu des Mama »


Les bébés sont visibles à la Galerie Art'et Miss jusqu'au 31 juillet.

jeudi 24 juin 2010

Et encore à propos du foot

Cela pourrait aussi s’appeler « lettre ouverte à l’équipe de France » car en effet c’est en pensant à eux que j’écrits cette note, je pense à eux qui subissent un lynchage médiatique, eux qui rentre chez eux et qui seront regardés comme la honte de leur pays, eux a qui l’on reproche de s’être comporté come des « enfants gatés » et là en mère de famille, je me dis « il ne me viendrait pas à l’idée d’insulter mes enfants en les traitant d’enfants gâtés car tout de suite il me viendrait à l’esprit que je suis responsable de leur éducation et que donc si ils se comportent en enfants gâtés, j’y suis pour quelque chose, quelque chose que je dois assumer et non pas leur écraser la tête contre le mur en leur reprochant d’être des enfants gâtés » .

Alors j’applique cette réflexion aux joueurs de l’équipe de foot.

Enfants gâtés, sans doute, mais pourquoi ? qui les a « gâtés ».

« Ces enfants » sont présentés par les médias comme les Dieux du stade, mais pas pour la valeur des joueurs mais parce que c’est vendeur, mais nous négligeons l’humain qui doit incarner ces idoles.

« Ces enfants » gagnent des sommes faramineuses, mais ont ils fait un braquage, volent-t-il cet argent, pas du tout, il leur est proposé car ils font vendre, ils sont un maillon d’un système financier, ce sont des produits avec une valeur financière, mais les jeunes qui gagnent ces sommes finissent par croire « qu’ils le valent bien ».

« Ces enfants » n’ont plus d’éducation, plus de respect pour l’autorité, mais lorsque l’on entends un chef d’état dire « casses-toi, pauvre c.. » et que ce même chef d’état amnésique vient dire que des insultes sont inadmissibles, on peut comprendre que le système éducatif de l’équipe de foot soit mis à mal.

« Ces enfants » n’ont pas de respect pour leurs supporters, mais s’il n’y avait pas une forme de fanatisme des supporters, les médias seraient-t-ils à l’affût du scoop, les sponsors feraient-t-ils un pont d’or aux joueurs, ne sommes nous pas responsables, nous, derrières nos écrans TV à ne plus voir un match de foot, mais un enjeu à portée internationale.

Nous avons cessé de voir du sport, une démonstration de force physique, mentale et un travail d’équipe, nous avons cessé d’admirer le meilleur parce qu’il était mieux préparé, parce qu’il était plus solide, parce qu’ils étaient plus soudés, nous avons cessé de nous dire, ce n’est qu’un match, l’enjeu est de ce préparer à être plus fort, plus solide, plus à l’écoute des autres ; nous avons cessé de tirer des leçons d’un match pour n’en tirer que des reproches.

« Ces enfants gatés » n’ont aucun regard pour la presse, pour leurs supporters, on leur demande d’assumer les erreurs du système dans lequel ils vivent, les erreurs de leurs dirigeants, nos erreurs, et si demain un de ces joueurs craque parce que son gamin le regarde mal, … cela ne ferra qu’un entre filet dans la presse,… une bonne place à prendre, … un signe de faiblesse chez un demi-dieu, ou le résultat d’un lynchage auquel nous aurons participé ?

C’est promis, demain je ne vous parlerai plus du sport, mais de l’art ou il se passe les même phénomènes.

Dominique Rémond