samedi 22 novembre 2014

Marie-Fa LAZZARI, Prix européen de photographie Charles Ciccione 2015

lazzari, photographie, CicioneMarie-Fa Lazzari, auteur photographe professionnelle qui expose régulièrement à la galerie Art ‘et Miss  vient de recevoir le Prix européen de photographie Charles Ciccione 2015.

Charles Ciccione était photographe, ami de Doisneau et un des créateurs de l'agence de photos Rapho.

Son fils Michel Ciccione a créé ce prix en 2012 pour récompenser le travail d'un photographe. Marie-Fa Lazzari est la première femme photographe à le recevoir.

Michel Bénard, critique d'art et Chevalier des Arts et des Lettres a monté un dossier sur le travail photographique de Marie-Fa Lazzari et l'a proposé au jury européen et international du Cénacle des Arts et des Lettres.

Le lien vers le site du Cénacle Européen

En exposition à la galerie Art'et Miss jusqu'au 28 novembre.

jeudi 20 novembre 2014

La Fumée Et Les Fantômes D'Annemette Rosenborg Eriksen

 En général, la photographie est un mode d’art qui est plus sûr que les autres modes traditionnels qui peuvent être exposé dans une galerie ; avec la peinture et la sculpture, on peut créer les images qui n’existent pas dans le monde réel. Mais dans la photographie, typiquement, l’artiste essaie de capturer les choses réelles et physiques, bien sûr avec une créativité et une perspective personnelle. Les photos d’Annemette Rosenborg Eriksen ne suivent pas cette règle. Elle utilise l’impression sur papier dans ses photos, ce qui crée un sens mystérieux de la mémoire éphémère, comme la fumée ou un fantôme, et elle crée des images surréelles.
            Les photos d’Eriksen qui sont exposées maintenant à la Galerie Art’et Miss se focalisent sur les femmes, la nature, la religion, et le passage du temps. Selon sa biographie sur le site de Vingeus, le groupe de photographes avec qui elle travaillait depuis 2011, Eriksen est théologienne, donc la religion et « les aspects philosophiques de la vie » sont très proches d’elle et de son art. Les femmes des photos d’Eriksen sont pensives, les sujets et les titres : « Religion », « Faith », « Cultural Bonds », et « My ancestors live within me ». Elles pensent a leurs souvenirs, et à leur foi : une croix qui couvre le visage d’une jeune femme, et les croyances qui attirent le regard d’une autre.
            Dans ces photos, les femmes sont présentées dans la nature aussi ; peut-être pour l’artiste, la religion et la nature sont liées. Dans une photo spécifique, « Merging », une femme fusionne avec une biche dans l’herbe d’une forêt. Avec l’impression sur papier qu’Eriksen utilise, la femme et la biche deviennent un être naturel, allongées sur le sol de la forêt. Eriksen démontre qu’il y a une connexion profonde entre les humains et la nature, que les frontières entre les deux sont floues.
            Une femme en particulier dans ces photos n’est pas une femme, en fait – c’est une petite fille. C’est le sujet de la photo, « Life is a journey », qui peut être la plus intéressante et la plus hypnotique de ces photos. Elle court après un train mystérieux dans un champ d’été, avec des fleurs et des herbes hautes et douces. La photo rappelle le film de Hayao Miyazaki, « Le Voyage de Chihiro », dans lequel une petite fille est aussi en voyage. Dans le film, il y a un train qui traverse une mer, pas un champ, mais les images sont proches et l’idée est la même : la voie ferrée de la vie n’est pas toujours claire, mais le train la suit. Pour les jeunes, cette photo de la petite fille peut représenter le plus grand voyage, poursuivre le sentier de la vie. Mais pour les adultes, la photo peut représenter la mémoire, des souvenirs d’enfance, d’innocence, de jeunesse et de course dans les champs, sans soucis. Il n’y a pas une interprétation correcte de cette photo ; comme le train et l’avenir qu’il représente, elle n’est pas vraiment claire.
Molly Atkinson
Assistante de galerie
Exposition du 5 au 28 novembre 2014 - Galerie Art'et Miss

mercredi 19 novembre 2014

Lamps - Marchall VERNET

vernet10.jpg"...Mon chemin n'est pas votre chemin. Je ne peux donc pas vous instruire. Le chemin est en nous, mais pas dans les dieux, ni dans les doctrines, ni dans les lois. C'est en nous qu'est le chemin, la vérité et la vie.  Malheur à ceux qui vivent selon des modèles ! La vie n'est pas avec eux. Si vous vivez selon un modèle, vous vivez la vie d'un modèle, mais qui vivra votre vie sinon vous-mêmes. Donc vivez-vous vous-mêmes... Que chacun suive son propre chemin..."
Jung.

Illustré par une photographie de Marshall Vernet - Lamps

Exposé à la Galerie Art' et Miss jusqu'au 28 novembre, dans le cadre du mois de la photo

vendredi 14 novembre 2014

Le mois de photo - Galerie Art'et Miss










Aimez-vous la photographie? 
Voulez-vous visiter la Galerie Art'et Miss, mais vous n'êtes pas à Paris? 
Ne vous inquiétez pas! 
Vous pouvez visiter la galerie par vidéo! 
Tous les artistes de l'exposition de photo sont présents dans la vidéo, avec la musique vivante de Ludovic Bource, Xavier Cougat, et Édith Piaf.
Les artistes qui sont exposés: Anne Colson, Annemette Rosenborg Eriksen, Josephine Ernst, Erik Jørgensen, Marie-Fa Lazzari, Peter Perazio, Rose Sznajder, Marshall Vernet, Else Vinæs, et Nicolas Radonov.

Exposition du 5 au 28 novembre 2014
Galerie Art'et Miss

Molly Atkinson
Assistante de galerie

jeudi 13 novembre 2014

Les photos de Marshall Vernet




Les photos de Marshall Vernet sont immenses ; elles montrent la majesté de la ville de Paris. Les jardins, les cafés, les immeubles en bordure de Seine – toutes les choses qui sont caractéristique de Paris sont dépeintes de façon à les rendent plus belles. Le fait que l’artiste soit américain est intéressant, il nous donne la chance de voir Paris avec les yeux d’un étranger. On peut dire que les yeux étrangers sont nécessaires pour voir une ville vraiment et pour l’apprécier, comme pour la première fois.
Ces photos sont seulement en noir et blanc, et ça leurs donne une grande profondeur. Les arbres sont sombres et leurs branches créent les lignes complexes et délicates dans un ciel gris. Les verres d’un café brillent comme les cristaux, et les immeubles de Paris restent grands et fiers. Les ombres dans ces photos ont beaucoup de pouvoir. Paris n’est pas effrayant, mais il est puissant dans ces représentations.
Les choses et les lieux de Paris ne sont pas les seules images dans les photos de Vernet – les gens de Paris ont une présence aussi. Mais c’est une présence infime. Les gens ne sont pas le centre de ses photos ; ils sont petits et solitaires dans une énorme ville. Dans la plus grande photo, « Notre Dame », il y a une femme assise sur un banc dans un jardin impressionnant, elle est complètement seule dans le jardin, et dans l’ensemble de la photo. Elle mesure seulement quelques centimètres, peut-être trois ou quatre, dans une photo de 95 centimètres par 128 centimètres. Et autours d’elle, le monde reste formidable : le ciel semble orageux, et la ligne des arbres est droite et sévère. Les autres photos comportent également des gens petits et seuls : un serveur dans un café vide qui attend quelqu’un, une personne qui se tient debout dans une place, cachée sous une parapluie. Une personne spécifique est négligeable dans une grande ville comme Paris, comme nous le sommes tous dans le monde.

Molly Atkinson
Assistante de galerie
Exposition du 5 au 28 novembre 2014 - Galerie Art'et Miss

mercredi 12 novembre 2014

LA BARBE!

L’installation la plus surprenante de cette exposition de photographie est l’installation vidéo, « LA BARBE ! ». L’installation d’Anne Colson est en vitrine face à la rue, et beaucoup de gens s’y arrêtent. Le titre lui-même attire le gens dans la rue ; il est court mais passionnant, tout en majuscules, avec un point d’exclamation. L’installation montre dix-huit petites vidéos de visages de femmes à l’envers ; cette installation est la seule qui n’arrête pas de bouger. Tous les visages des femmes sont cachés sous des tissus, sauf pour les yeux. Les cheveux longs des femmes représentent les grandes barbes des hommes. Le résultat est très bizarre et mystérieux ; les yeux des femmes se déplacent à gauche et à droite, comme si elles soupçonnaient quelque chose.    
          L’effet de cette installation sur la foule est fantastique. Colson évoque beaucoup d’émotions fortes : l’indignation, la curiosité, le fascination, l’amusement. L’installation peut être considéré comme un œuvre féministe ; elle montre les femmes dans un sens inhabituel, comme si elles étaient des hommes. En général dans la société, les femmes avec trop de poils sont ridiculisées. Mais les femmes de cette exposition ne cherchent pas à se justifier, ni essayer de cacher leurs barbes. Elles nous obligent à reconsidérer la définition de la beauté et de la féminité. Elles se présentent comme elles veulent, et avec leurs yeux qui n’arrêtent pas de regarder dans toutes les directions, elles nous demandent, « Oui, nous sommes ici. Que pensez-vous ? » 
 
Molly Atkinson
Assistante de galerie
Exposition du 5 au 28 novembre 2014 - Galerie Art'et Miss

samedi 8 novembre 2014

Expo photo

Un petit avant goût de l'exposition Photo en attendant le vernissage ce soir. Galerie Art'et Miss - 14 rue Sainte Anastase 75003 Paris, à partir de 18h
photo14-2.jpg
photo14-1.jpg
















photo14-3.jpgphoto14-4.jpg







photo14-5.jpgphoto14-6.jpg








photo14-7.jpgphoto14-8.jpg







photo14-9.jpgphoto14-10.jpg








photo14-11.jpgphoto14-12.jpg

vendredi 31 octobre 2014

L'univers D'Alba JOANICOT

L'univers D'Alba JOANICOT

L’artiste qui est le plus frappant dans ses œuvres est l’une des deux jeunes artistes de cette exposition : Alba Joanicot. Elle utilise des couleurs très vivantes dans ses tableaux ; ils crient la vie et la jeunesse. C’est une révolutionnaire qui rejette les règles du monde de l’art adulte. Dans son dossier de présentation, elle proclame son manifeste : « Pour la beauté d’une couleur qui naît dans un même élan spontané, pour la beauté d’une couleur qui me réjouit, pour la beauté d’une couleur qui me domine… » Pour elle, le couleur constitue toute la vie, et en utilisant beaucoup de couleurs différents, elle a la liberté d’un enfant. Elle est libre de s’exprimer comme elle veut, « éloignée du jugement des adultes ».


Joanicot évite la raison et les choses ordinaires ; elle peint un zèbre avec toutes les couleurs d’un arc-en-ciel. L’huile qu’elle utilise donne la texture à ses tableaux. Les couleurs ont leurs propres formes dans les images. En peignant la nature avec les couleurs choquantes et fluorescentes, elle exprime la vivacité de la nature et l’énergie du cercle de la vie. Les montagnes et les steppes sont bleues et rouges ; la mer est parsemée d’orange et jaune. Elle a créé son propre univers, et son univers reflet le monde réel. Elle nous donne l’occasion de voir notre univers avec une autre perspective – l’une qui est libre et enthousiaste, comme la perspective d’un enfant. Le tableau « Paon », est fier et royal, comme l’oiseau lui-même, mais aussi le tableau explose avec les couleurs d’un enfant dans le paon. Joanicot n’est pas restreint par le réalisme ou les détails spécifique de la nature. Elle fait ses propres règles. C’est vraiment son univers.

Molly Atkinson
Assistante de galerie

Exposition du 16 octobre au 31 octobre – Galerie Art' et Miss avec ALBA - Artiste peintre
‪#‎exposition‬ ‪#‎peinture‬ ‪#‎artanimalier‬

jeudi 30 octobre 2014

"Rêve d'automne" - Danie GAGNON



Les tableaux de Danie Gagnon sont les plus doux de cette exposition. Ils sont très réalistes, avec des traits de pinceaux minuscules et précis.  « Rêve d’automne » offre le plus d’imagination et les possibles. Le tableau dépeint un moment dans une forêt. On peut sentir l'air frais de l'automne, avec les feuilles orange et rouges et les grands arbres tranquilles. Le silence du tableau est énorme ; c’est un lieu de paix et de solitude, inaltéré par les humains et leurs bâtiments, machines, et guerres. La lumière du soleil qui tombe sur les arbres et la terre completent l’image de la sérénité. Il y a seulement un signe de vie animale : un merle bleu, caché dans l’ensemble de l’orange, le brun, le vert, et le rouge.
            Le titre du tableau est inspiré par le sentier de cette forêt. Il nous invite à explorer la forêt et sa tranquillité, à suivre le sentier et découvrir la fin qui reste dans la lumière du soleil. Dans un rêve en général, on suit un sentier, et Danie Gagnon nous donne l’occasion de suivre un sentier de paix et de lumière. La fin se perd dans un brouillard, comme dans un rêve, mais il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Le sentier et le rêve se continuent dans la sérénité.     

Molly Atkinson
Assistante de galerie

Exposition du 16 octobre au 31 octobre – Galerie Art'et Miss

complices


Les œuvres de Francine Laurin dépeignent la proximité des humains et de la nature, spécifiquement les amérindiens comme les ancêtres iroquois de l'artiste, les « racines-mères » de son inspiration. À l’époque moderne, c’est de plus en plus difficile de trouver les liens entre les humains et la nature. Nous sommes cachés dans nos grandes villes et absorbés par Internet, et en même temps nos forêts rétrécissent et nos glaciers fondent. Mais les amérindiens ont pour tradition de respecter et protéger la nature. La terre est notre mère – couramment appelée « la Terre-Mère » par Laurin.

Cette présence féminine et protectrice est plus claire dans ce tableau, « Les complices ». L’image principale du tableau est une femme amérindienne, qui est assise avec deux ratons laveurs autour d’elle. Les ratons laveurs sont dépeints comme ses enfants : un sur les genoux, et l’autre qui reste prudemment derrière elle, en nous regardant curieusement. La femme, elle-même, est comme tous les personnages dans les tableaux de Laurin – elle est assise dans la nature, fière et forte, comme la Terre-Mère. Ses cheveux reflètent cette fierté ; ils sont longs et épais, sauvages avec des plumes. Ses yeux sont calmes, mais il y a une puissance qui reste là. Elle ne menace pas, n’est pas dangereuse, au contraire, elle est chaleureuse et maternelle, une montagne féminine entourée de fleurs, d’arbres, et d’animaux.

Molly Atkinson

Assistante de galerie

Exposition du 16 octobre au 31 octobre – Galerie Art'et Miss

mercredi 29 octobre 2014

De grandes espérances

théatre, pièce, dickensLe Studio Théâtre de Stains est heureux de vous présenter sa dernière création qui se jouera pour une série de 23 représentations :
De grandes espérances,
la 1ère adaptation théâtrale de l’œuvre de Charles Dickens

Spectacle tout public
à partir de 8 ans

Orphelin, le jeune Pip est destiné à être forgeron jusqu’au jour où, promis à de grandes espérances, il sera propulsé dans le monde fabuleux de Miss Havisham et tombera éperdument amoureux de sa fille adoptive, Estella.
Jouer De grandes espérances en 2014 n’est pas le fruit du hasard. L’œuvre, toujours moderne fait écho au territoire sur lequel est implanté la compagnie. En fin observateur des comportements humains, Dickens nous met face à cette interrogation : Pour réussir faut-il (se) trahir ?

Toute l’équipe vous accueillera avec plaisir à l’une de ces représentations.
Du 13 Novembre au 19 Décembre 2014
Tous les vendredis à 20h45
Samedis 15 Novembre et 6 Décembre à 20h45
Dimanches 23 Novembre et 14 Décembre à 16h
Matinées en semaine à 14h

Au Studio Théâtre de Stains – 19, rue Carnot – 93240 STAINS
Réservation indispensable > 01 48 23 06 61
Tarifs : 11€ / 8€ (tarif réduit) / 5€ (tarif enfant et détaxe)

dimanche 19 octobre 2014

Nénuphar

"La douceur est un calme. Elle irradie au coeur de l'ouragan, témoin des forces déchaînées mais elle même intouchée. Le calme est une puissance suprême."
Anne DUFOURMANTELLE - Puissance de la douceur

Illustré par une photographie de Nathalie Gradeler : Nénuphar

Disponible à la Galerie Art' et Miss ou en ligne sur : http://art-top.eu/product.php?id_product=3618
©Nathalie Gradeler

Moment magique

"Il y a la douceur de la mère envers son enfant, la caresse de l'amant, celle de l'animal,il y a la douceur d'une atmosphère et celle d'un état d'esprit. La subtilité vient du précieux de chacune de ces occasions. Ce qui est touché ou gardé ou ressenti diffuse une qualité qu'il est difficile de cerner sur le moment mais qui nimbe le réel. La bonne distance qu'invente la douceur permet à chacun d'exister dans son propre espace; elle est le contraire de l'effraction.
Comment nommer cette part sauvage de nous-mêmes qui va chercher aux confins de ce retrait qu'on appelle "être seul", le commencement de cette vie choisie et non subie?"
Anne DUFOURMANTELLE - Puissance de la douceur.

Illustré par un tableau de Danie Gagnon : Moment Magique (huile sur toile)
©Danie Gagnon
Exposé à la Galerie Art' et Miss jusqu'au 30 octobre.
Vente en ligne : http://art-top.eu/product.php?id_product=809


mercredi 8 octobre 2014

"Le Promeneur" de Rose Sznajder

L’artiste qui fait de la photographie contemporaine est très connue pour ses photographies depoupées. La photo présentée ici est l’une de la série des paysages qu’elle a prise lors d’un voyage. 

Le Promeneur - Rose Sznajder
La photographe n’a pas eu l’intention de transmettre des informations par la photo comme les photographes documentaires. Ce qui compte ici, ce sont des émotions ainsi qu’un univers poétique.
Rose Sznajder a choisi le paysage pour stimuler notre imagination : on se trouve sur la plage ; le crépuscule a plongé le ciel dans des couleurs douces, et un bruit léger perturbe de temps en temps la tranquillité. La seule personne sur la photo, « Le Promeneur », se découpe sur les tons roses du ciel, mais néanmoins il se fond dans le paysage.
L’imprécision des contours abroge la limite de l’homme et de la nature, ainsi il n’y a pas de limites du possible – notre imagination n’a pas de frontières. 

En regardant cette photo, on ne pourrait faire autrement que de se demander ce que le promeneur médite pendant sa promenade. Pense-t-il à son amour non partagé ? Pourrait-il être une personne âgée jetant un coup d’œil rétrospectif sur sa vie ? Ou, une personne trop angoissée qui se replierait dans le calme de la nature ? Il y a encore tellement d’ évasion. Rose Sznajder nous a donné un cadre harmonieux dans lequel nos pensées peuvent se perdre. 

Suang Hoang
Assistante galeriste
Exposition du 3 octobre au 13 octobre – Galerie Art'et Miss
Finissage en présence de l’artiste dimanche 12 octobre

Exposition Rose SZNAJDER


Rose SZNAJDER expose actuellement à la Galerie Art' et Miss

Cette exposition se répartit en 3 grands axes : les poupées, les paysages et l’architecture.
sznajder35.jpg
Le thème des « poupées » est son travail le plus ancien, la première partie comporte des œuvres en noir et blanc, les visages des poupées sont très expressifs, ils nous interpellent et semblent nous parler de la petite fille qui fut leur compagne. La poupée est forte en symbole, c’est en la première amie de la petite fille, celle qui partage ses joies et ses peines, celle sur qui la petite fille reportera les comportements des adultes à son égard.
On trouve ensuite dans la série des poupées, 3 photographies en couleur cette fois-ci ou les poupées sont de dos, elles regardent un paysage relativement déshumanisé. La poupée semble tournée vers l’avenir, la dernière s’intitule "A Dream of Peace" espoir humaniste d'un monde meilleur, et les paysages vers lesquels elle se tourne sont déjà des prémices de la série « paysages ».









sznajder16.jpg

Les paysages proposés par Rose SZNAJDER sont souvent flous, on y devine une ligne d’horizon, cela semble évoquer un large chemin incertain vers l’infini, mais ces photographies contrairement aux poupées ne sont pas inquiétantes au contraire elles ont un côté paisible, elles ne sont plus dans le questionnement des poupées, mais dans le cheminement serin : le paysage est flou mais il y a ces minuscules bateaux, ces minuscules lumières … à l’horizon qui fixent l’objectif, qui fixent un objectif…











sznajder02.jpgLes dernières œuvres de Rose SZNAJDER sont basées sur l’architecture, le flou a disparu, reste des lignes et des courbes bien nettes, le rendu est proche de l’abstraction. Dans ces dernières photographies, Rose SZNAJDER délimite le ciel et la terre, le Yin et le Yang, le rouge et le noir, on n’est plus dans le consensus, on est dans des positions fermes, contrastées dans la couleur et la symbolique, on est plutôt dans la notion de choix.







L’ensemble de l’exposition présente un réel parcours de l’artiste, c’est une démarche pleine de sensibilité qu’il faut chercher à saisir au travers de chaque photographie.
Dominique RÉMOND
Exposition du 3 octobre au 13 octobre – Galerie Art'et Miss
Finissage en présence de l’artiste dimanche 12 octobre
Les photographies sont la propriété de Rose SZNAJDER - ©

lundi 6 octobre 2014

Jan VERMEER

Jan VERMEER
Ces toiles révèlent son étonnant talent, où il traduit des formes et des textures en superposant des couches de peinture qu’il mélange, et en utilisant ses fameux rehauts en pointillé.
http://artetmiss.org/memo/Histoire/artistes/vermeer.html



vendredi 3 octobre 2014

Exposition Rose SZNAJDER

Rose Sznajder
Si celui ou celle qui appuie sur le déclencheur décide de travailler comme un peintre contemporain et entreprend de capter l’espace et le temps, cela donne les paysages de Rose Sznajder.
C’est une pratique très contemporaine que d’écarter la profusion de détails qui s’offre au regard pour n’en tirer qu’un passage de la clarté à l’ombre, un brouillage de la réalité, une instantanée de la chose entrevue.
Le temps de la contemplation s’exprime aussi dans la photographie de Rose Sznajder. Par une belle soirée au bord de la mer, l’obturateur reste ouvert pour tout capter, faire une image de toutes les images, une vision vibrante d’un horizon au crépuscule, sous le grand soleil.
Pour Rose Sznajder, traduire l’émotion est primordial.
Elle absorbe l’image qui ensuite nous absorbe.
Catherine Métais
Conférencière à Beaubourg
VERNISSAGE SAMEDI 4 OCTOBRE A 18H Galerie Art' et Miss

vendredi 19 septembre 2014

Rapprochez-vous de JSNA.C – une artiste africaine

Masque long N°1
Dans toutes ses œuvres d’art, on peut bien apercevoir l’influence de son origine africaine. Elle prend des inspirations de sa culture pour créer des sculptures extraordinaires et vraiment originales. Ça se reflète d’une part sur des couleurs terreuses avec des accents soutenus, et de l’autre sur les matières qui sont des tissus. Ainsi, les sculptures semblent très naturelles et authentiques. Il semble qu’elle cherche à nous apporter un peu de son pays natal pour nous familiariser d’avantage avec l’art africain. Les sujets prennent aussi leur source de son milieu culturel à tel point qu’elle donne un esprit africain à des figures insolites. De cette manière, elle fait parfaitement le lien entre l’art contemporain et l’art africain.
Masque long N°1

Les deux masques présentés ici rendent des visages étranges, mais malgré tout ils ressemblent à des hommes africains avec des visages peints traditionnels, des bouches lippues et des peaux pigmentées. L’un des deux a un regard critique alors que l’autre marque l’étonnement. Pour Jsna.C, des masques symbolisent des choses variées, elle les décrit comme un « mélange de crainte, de peur, d’envie de voir » et encore plus.
En fin de compte, c’est à nous de nous approprier tout ce qu’elle nous offre et le replacer dans un nouveau contexte.

Suang Hoang
Assistante galeriste


JSNA.C expose à la Galerie Art'et Miss jusqu'au 21 septembre.
Vente en ligne sur : http://art-et-miss.eu/95-jsnac


jeudi 18 septembre 2014

Signe du zodiaque Lion - Gilles CHAMBON

« Signe du zodiaque Lion » est une création d’une série zodiaque avec neuf pièces peintes par l’artiste architecte Gilles CHAMBON.
Chaque signe du zodiaque était représenté dans un contexte surréel. Parfois, le signe choisi n’est pas évident au premier abord, mais en observant on peut percer le secret de l’œuvre d’art.

Dans « Signe du zodiaque Lion » on voit tout de suite le lion qui indique le signe, mais le lieu est étrange: ce n’est pas dans la savane, comme on pourrait s’y attendre, mais c’est une ville : au teinte en marron, beige et vert olive – juste comme la savane !
La chose la plus bizarre est qu’il se trouve dans un garage, confiné dans une cage. On peut même apercevoir ses traces sur le mur rouge avant qu’il ne soit tombé dans le piège. De surcroît, il est retranché en bas de la peinture. Toutes ces choses sont très atypiques pour le roi des animaux. Cependant il reste malgré tout dans l’espace le plus lumineux.

Cette peinture raconte la poésie de Jean de la Fontaine, qui s’est inspiré de la fable d’Esope (« Le Lion et le Rat reconnaissant »).  Le lion pris au piège est maintenant dépendant de la petite souris qu’on aperçoit devant le garage. Elle voudrait remercier le roi des animaux pour sa bonté. Alors, elle a commencé à grignoter la porte du garage pour libérer son bon ami de sa captivité.
Ici, Gilles CHAMBON non seulement nous inspire un certain contentement, mais encore nous fait  penser aux deux conclusions morales qui semblent avoir influencé sa peinture : On a souvent besoin d'un plus petit que soi et Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.



Suang Hoang
Assistante galeriste 

Gilles CHAMBON expose à la Galerie Art'et Miss jusqu'au 21 septembre.
Vente en ligne sur : http://art-et-miss.eu/94-chambon-gilles

vendredi 12 septembre 2014

L'artiste du jour : Gilles CHAMBON


En ce début de XXIeme siècle, la disjonction entre peinture et art contemporain paraît 
définitivement consommée. L’art contemporain, qui joue toujours sur la transgression des 
limites, n’utilise plus que de façon très accessoire le médium que constitue la peinture, tableau 
ou fresque. Il se développe comme une culture hors sol : ses installations, vidéos, et 
performances, faute de pouvoir plonger leurs radicelles dans le riche substrat de l’imaginaire 
pictural du passé, les laissent flotter au gré des ondes de la mode, se raccrochant ici où là, 
pour mieux se nourrir, aux concepts évanescents qui flottent dans l’air du temps. On peut bien 
sûr aimer et défendre cet art à la dérive - ce que font la plupart des critiques spécialisés - mais 
on a aussi le droit de s’en défier et d’espérer un réenracinement, une re-naturalisation (nature 
humaine) de l’art, un réenchantement poétique de la création plastique, dans lequel les 
peintres devraient alors jouer un rôle de premier plan. Mais aujourd’hui, si la peinture n’est 
pas entraînée dans la dérive de l’art contemporain, elle n’en est pas pour autant en bonne 
santé : les artistes qui lui sont restés fidèles – et ils sont légion, peinent à trouver des repères 
solides. Le foisonnement tous azimuts de leurs expressions idiosyncrasiques ne parvient pas à 
masquer le grand vide sémantique que le monde contemporain tente de conjurer en 
multipliant les expositions.
Nos sociétés mondialisées, avec leurs les mégalopoles qui ressemblent à des tours de Babel, 
sont soumises à une profusion d’images, jusqu’à l’indigestion. Trop d’images tuent l’image. 
Et comme aux temps bibliques du roi Nemrod, où personne ne comprenait plus personne, les 
langages plastiques de la peinture se sont multipliés confusément depuis cinquante ans, et les 
artistes ont oublié toute langue de vérité. Depuis, la création picturale est devenue une vaste et 
assourdissante cacophonie. Chaque Salon d’art vrombit comme une ruche du mouvement 
brownien de créateurs désorientés, incapables de communiquer au-delà des quelques cercles 
de supporters qui les entourent. Les temps héroïques de la grande peinture qui émerveillait 
souverains collectionneurs et intellectuels eux-mêmes artistes, sont révolus. Révolu aussi le 
temps des mouvements picturaux d’avant-garde, ceux qui ont marqué la fin du XIXe siècle et 
le début du XXe, bouillonnant au rythme des révolutions de la pensée et de la poésie 
modernes. Il a cédé la place au temps des contorsions, des postures que tentent de prendre les 3
artistes pour se faire remarquer des médias, des critiques, ou d’une clientèle devenue trop 
rare.
Nos sociétés mondialisées, avec leurs les mégalopoles qui ressemblent à des tours de Babel, 
sont soumises à une profusion d’images, jusqu’à l’indigestion. Trop d’images tuent l’image. 
Et comme aux temps bibliques du roi Nemrod, où personne ne comprenait plus personne, les 
langages plastiques de la peinture se sont multipliés confusément depuis cinquante ans, et les 
artistes ont oublié toute langue de vérité. Depuis, la création picturale est devenue une vaste et 
assourdissante cacophonie. Chaque Salon d’art vrombit comme une ruche du mouvement 
brownien de créateurs désorientés, incapables de communiquer au-delà des quelques cercles 
de supporters qui les entourent. Les temps héroïques de la grande peinture qui émerveillait 
souverains collectionneurs et intellectuels eux-mêmes artistes, sont révolus. Révolu aussi le 
temps des mouvements picturaux d’avant-garde, ceux qui ont marqué la fin du XIXe siècle et 
le début du XXe, bouillonnant au rythme des révolutions de la pensée et de la poésie 
modernes. Il a cédé la place au temps des contorsions, des postures que tentent de prendre les 3
artistes pour se faire remarquer des médias, des critiques, ou d’une clientèle devenue trop 
rare.
La dynamique de la machine poétique humaine est assez difficile à saisir. Tout se passe en 
peinture comme s’il existait des méridiens secrets, une carte invisible des convergences 
d’énergies imaginales, dont il serait nécessaire de suivre les reliefs naturels, les courants, pour 
avancer de façon efficace, à l’instar des navigateurs qui doivent s’appuyer sur les vents, ou 
des sondes spatiales qui ont besoin de profiter de l’attraction des planètes pour s’élancer vers 
des espaces cosmiques plus vastes. 
La force du créateur d’aujourd’hui - dont la véritable spécificité est qu’il lui est enfin possible, 
grâce à Internet, d’avoir un accès quasi immédiat à l’ensemble des œuvres du passé sauvées 
de l’oubli - cette force est peut-être simplement sa capacité à saisir, sélectionner et agencer 4
selon son art, les images (ou autres signaux) émis par ses prédécesseurs. S’il respecte les 
méridiens secrets, l’assemblage produira alors certainement un choc poétique et sémantique, 
de nature inédite et imprévisible. 
C’est cela, la peinture synchronistique. 
La synchronicité est un concept forgé par Carl Gustav Jung. Il avait fait l’hypothèse qu’une 
signification insolite et profonde pouvait surgir spontanément de configurations particulières 
d’événements se présentant à nous, sans que cette signification soit d’aucune façon liée à un 
enchaînement de causalités (évènements dus au hasard, convergence de phénomènes 
dépourvus de toute logique temporelle). Il avait nommé cela la synchronicité. 
La peinture synchronistique se propose donc de réensemencer notre imaginaire pictural 
ramolli par un demi-siècle d’errance, en faisant coexister en une association nouvelle et 
mystérieusement signifiante, des fragments ou des réminiscences de peintures plus ou moins 
connues de l'histoire de l'art, avec parfois des styles et des périodes historiques très éloignés. 
C’est ainsi qu’en s’appuyant sur les béquilles que leur prêteront les grands maîtres du passé, 
les peintres synchronistiques sortiront leur art de l’ornière où il s’était enlisé. Le public 
s’étonnera de ces rapprochements et de ces mises en scène picturales produisant un sens 
nouveau et une prégnance esthétique inattendue.
En renouant avec l'histoire de la peinture et en rendant hommage aux artistes qui l'ont 
marquée, la démarche synchronistique introduira aussi en peinture une dimension qui était 
jusqu’à présent plutôt associée à la musique : celle de l’interprétation. Il ne s’agit pas de la 
simple copie, pratiquée jadis par les plus humbles peintres comme par les plus grands 
maîtres ; mais d’une relecture, d’une recomposition, plus en phase avec la créativité et 
l'imaginaire contemporains. 
Mes premiers travaux synchronistiques ont été commencés cette année. Ils se sont appuyés 
sur des œuvres cubistes, parce que le cubisme a été à mon sens la plus grande révolution dans 
le domaine de l’espace pictural : il l’a libéré du continuum de la représentation spatiale, et de 
la fidélité aux figures, qui étaient depuis l’antiquité les deux piliers de la peinture. En faisant 
cela, il a ouvert la représentation picturale à une esthétique rythmique autonome, de type 
musical, et distanciée volontairement de la représentation du réel. Cette beauté musicale 5
incontestable des œuvres cubistes avait cependant une faille : la diffraction géométrique 
systématique des figures à laquelle les peintres cubistes se livraient rendait celles-ci moins 
actives, leur ôtait la force onirique et sentimentale pourtant si importante pour 
l’accomplissement total de la magie picturale. 
Mon travail synchronistique fait donc le pari de jouer sur les deux tableaux, de profiter de la 
musicalité spatiale cubiste, et également de la prégnance onirique des œuvres antérieures de 
l’histoire de la peinture. Il associe la logique esthétique et la poésie distanciées du réel, avec la 
prégnance de figures hypersuggestives, propres à la tradition picturale des maîtres du passé.
Cette nouvelle association musicalité / théâtralité en peinture peut être comparée à celle que 
produisent l’opéra et la comédie musicale dans le domaine du spectacle. 
Gilles CHAMBON

Gilles CHAMBON expose à la Galerie Art'et Miss jusqu'au 21 septembre.