En général, la photographie est un mode d’art qui est plus sûr que les autres modes traditionnels qui peuvent être exposé dans une galerie ; avec la peinture et la sculpture, on peut créer les images qui n’existent pas dans le monde réel. Mais dans la photographie, typiquement, l’artiste essaie de capturer les choses réelles et physiques, bien sûr avec une créativité et une perspective personnelle. Les photos d’Annemette Rosenborg Eriksen ne suivent pas cette règle. Elle utilise l’impression sur papier dans ses photos, ce qui crée un sens mystérieux de la mémoire éphémère, comme la fumée ou un fantôme, et elle crée des images surréelles.
Les photos d’Eriksen qui sont exposées maintenant à la Galerie Art’et Miss se focalisent sur les femmes, la nature, la religion, et le passage du temps. Selon sa biographie sur le site de Vingeus, le groupe de photographes avec qui elle travaillait depuis 2011, Eriksen est théologienne, donc la religion et « les aspects philosophiques de la vie » sont très proches d’elle et de son art. Les femmes des photos d’Eriksen sont pensives, les sujets et les titres : « Religion », « Faith », « Cultural Bonds », et « My ancestors live within me ». Elles pensent a leurs souvenirs, et à leur foi : une croix qui couvre le visage d’une jeune femme, et les croyances qui attirent le regard d’une autre.
Dans ces photos, les femmes sont présentées dans la nature aussi ; peut-être pour l’artiste, la religion et la nature sont liées. Dans une photo spécifique, « Merging », une femme fusionne avec une biche dans l’herbe d’une forêt. Avec l’impression sur papier qu’Eriksen utilise, la femme et la biche deviennent un être naturel, allongées sur le sol de la forêt. Eriksen démontre qu’il y a une connexion profonde entre les humains et la nature, que les frontières entre les deux sont floues.
Une femme en particulier dans ces photos n’est pas une femme, en fait – c’est une petite fille. C’est le sujet de la photo, « Life is a journey », qui peut être la plus intéressante et la plus hypnotique de ces photos. Elle court après un train mystérieux dans un champ d’été, avec des fleurs et des herbes hautes et douces. La photo rappelle le film de Hayao Miyazaki, « Le Voyage de Chihiro », dans lequel une petite fille est aussi en voyage. Dans le film, il y a un train qui traverse une mer, pas un champ, mais les images sont proches et l’idée est la même : la voie ferrée de la vie n’est pas toujours claire, mais le train la suit. Pour les jeunes, cette photo de la petite fille peut représenter le plus grand voyage, poursuivre le sentier de la vie. Mais pour les adultes, la photo peut représenter la mémoire, des souvenirs d’enfance, d’innocence, de jeunesse et de course dans les champs, sans soucis. Il n’y a pas une interprétation correcte de cette photo ; comme le train et l’avenir qu’il représente, elle n’est pas vraiment claire.
Molly Atkinson
Assistante de galerie
Exposition du 5 au 28 novembre 2014 - Galerie Art'et Miss
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