Mireille VANHOVE-DUBOIS peint l’Afrique, plus exactement elle peint le courage des femmes africaines, la souffrance des enfants, l’espoir d’une population; elle peint avec ferveur son image de l’Afrique, image qu’elle a su partager avec sa petite fille Marie, 14 ans, qui avec ses mots a exprimé ce que Mireille VANHOVE-DUBOIS exprime avec des couleurs, et voici le résultat de leur complicité, un poème qui accompagne un tableau sur les boat-people africains.
Le désir de ne pas mourir
Sur ces terres à perte de vue,
J’ai mes mains qui tremblent, mon coeur est mis à nu,
On m’a volé ma vie,on m’a déchiré mon âme,
On m’a enlevé ma famille, il ne me reste que des larmes.
J’ai la rage qui me mange, la vie qui me brûle,
Le désespoir ne m’aura pas, je partirai au crépuscule,
Blessé par la guerre, je marcherai jusque là-bas,
Oui je trouverai, le monde auquel je n’ai pas droit.
Et dans ma traversée je ne saisis toujours pas,
Même quand on me l’expliquait je ne comprenais pas,
Comment des frontières pourtant imaginaires,
Arrivaient à encercler et à emprisonner la misère.
Et tandis que mes pieds traçaient ma destinée,
Que seule la lumière était entrain de me guider,
Je ne pensais pas qu’une simple barrière pourrait m’arrêter,
De toute évidence, le bleu du ciel m’avait voilé la vérité.
Et je me souviens, de ces gens, je me rappelle,
De toutes leurs paroles qui me paraissaient si réelles,
De toutes leurs histoires sur une contrée parallèle,
Où la guerre et la misère n’étaient pas éternelles.
Et dans ma traversée je ne saisis toujours pas,
Même quand on me l’expliquait je ne comprenais pas,
Nous avons tous la même terre, et un coeur du coté droit,
Mais je sais que jamais nous n’aurons les mêmes droits.
Et j’ai repris mon chemin, survivant aux contraintes du destin,
Au côté d’autres personnes qui luttaient pour un lendemain,
Maintenant ça ne sert plus à rien de s’arrêter et d’abandonner,
J’aurais tout le temps de me reposer quand la vie m’aura quitté.
Et quand à bout de force, l’inconnu est apparu,
Que je pensais avoir trouvé ce que j’ai toujours voulu,
Le bateau était trop plein et dans ma poche il n’y avait rien,
Je ne pensais pas qu’abandonné, je mourrais de faim.
Et à la fin de mon voyage je n’ai toujours pas saisi,
Même après avoir tant lutté je n’ai toujours pas compris,
Nous souhaitons tous trouver le bonheur au fil des pas,
Mais le chacun pour soi fait que personne ne nous aidera.
Marie FORTUNATI ( 14 ans)
Exposition de Mireille VANHOVE-DUBOIS, jusqu’au 28 novembre 2010 à la galerie Art’et Miss
Une partie des ventes de Mireille VANHOVE-DUBOIS est reversée à Medecins sans Frontières