mercredi 11 juin 2008

Haïa MARUANI du"Je" au "Rien"

MARUANI Haïa
Artiste plasticienne


Haïa MARUANI est née en 1971 et fait de la peinture depuis son enfance.
Des études d'Arts Plastiques à la Sorbonne, les oeuvres de Van Gogh, Matisse, Mondrian, des lectures de philosophes (Heidegger, Hegel, Kant, Aristote) contribuent à définir ses goût esthétiques et sa vision du monde





LE THEME DU RIEN A TRAVERS DES MOMONOTYPES A L’ENCRE D’IMPRIMERIE, OEUVRES ABSTRAITES
Le point de départ de mon travail a été une série d’interrogations sur ce qu’est la création, ce que je peins, quels sont mes sujets , quel message je cherche à transmettre. Le monotype est un procédé technique qui consiste à dessiner directement sur une plaque de métal avec de l’encre grasse, puis à faire un tirage unique à la presse avant que le motif n’ait eu le temps de sécher. Cela m’a intéressé dans la perspective de mon questionnement sur le «Rien» car c’est une pratique de l’aléatoire. On ne sait pas exactement par avance ce qui apparaîtra sur la feuille de papier une fois qu’elle sera sortie de la presse d’imprimerie composée de grands rouleaux en métal.
J’ai utilisé des éléments de la nature tels que des feuilles, des écorces et des branches d’arbre, toutes sortes de végétaux et de papiers (papier bulle, papier de soie, papier froissé,...), des éléments tels que des cédéroms, des fils électriques, etc. Je les ai placés sur la plaque de zinc où j’avais pris soin d’apposer des empreintes d’encres noires et colorées, puis j’ai posé la feuille de papier blanc sur la composition, j’ai passé le tout dans la presse et j’ai décollé la feuille blanche de la plaque de zinc. Peu à peu, on finit par connaître les effets plastiques obtenus suivant les cas, jusqu’à pouvoir maîtriser les types d’empreintes, ces drôles de motifs abstraits. Le résultat est surprenant, des motifs colorés modernes donnent parfois lieu à des paysages abstraits ou des formes inattendues comme un grillage, une résille provoquée par l’application de papier bulle encré.



Ces monotypes à l’encre d’imprimerie sur papier traduisent une réflexion sur le thème du «rien», distinct du néant. C’est en particulier dans la tradition chinoise (DAO) où le «vide est fondamental» que j’ai trouvé un écho à ma problématique, à mes questionnements sur le «rien». Dans le Dao De Jing (Chapitre II), il est dit : «D’une motte de glaise, on façonne un vase, ce vide dans le vase en permet l’usage». Jean-Marc KESPI explique dans son ouvrage


CREATIONS ET PROJETS
Le judaïsme est une source d'inspiration très riche, notamment les fêtes qui sont riches de sens et qui rythme la vie quotidienne des Israëlites. C'est pourquoi tenter d'illustrer des lectures bibliques et midrachiques, tenter de dessiner des concepts est devenu au fils des années le fil directeur de travail artistique.

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