Dorures entre les couleurs, jeunes femmes et leurs petits animaux, thèmes mythologiques,... Le travail de May fait beaucoup penser aux affiches du début du 20éme. Mais il y a également quelque chose de l‘enfance dans ces jeunes femmes au regard innocent perdu dans le vague. Ces tableaux, créés avec de la peinture à l‘huile laquée ont bel et bien leur propre langage, leur propre mythologie. Les habits étranges, les formes mystiques et les décors nébuleux, tout ceci a des airs de féerie qui donnent aux tableaux de May leur ambiance.
On ressent, après avoir passé du temps à observer ces tableaux, l‘impression que May est un Klimt sombre qui ne peint que des jeunes femmes. Mais là où Klimt avait du mouvement doré, May trouve sa place en donnant à ses héroïnes une pose statique sur fond noir. On y verrait presque des jeunes princesses du moyen âge, posant pendant des heures pour leur tableau.
Mais au delà de tout ce que l‘on pourra dire, May a une tranquille étrangeté qui échappe à la description et à la classification. Ses oeuvres font penser à beaucoup de choses mais en même temps elle échappe aux tentatives de la classer dans une catégorie. Ceci est dû à une ambiance marginale, indéfinissable qui revient dans tous ses tableaux.
A voir absolument, avant que l‘exposition ne change le 28 février.