jeudi 26 février 2015

May

May
Dorures entre les couleurs, jeunes femmes et leurs petits animaux, thèmes mythologiques,... Le travail de May fait beaucoup penser aux affiches du début du 20éme. Mais il y a également quelque chose de l‘enfance dans ces jeunes femmes au regard innocent perdu dans le vague. Ces tableaux, créés avec de la peinture à l‘huile laquée ont bel et bien leur propre langage, leur propre mythologie. Les habits étranges, les formes mystiques et les décors nébuleux, tout ceci a des airs de féerie qui donnent aux tableaux de May leur ambiance.
May
On ressent, après avoir passé du temps à observer ces tableaux, l‘impression que May est un Klimt sombre qui ne peint que des jeunes femmes. Mais là où Klimt avait du mouvement doré, May trouve sa place en donnant à ses héroïnes une pose statique sur fond noir. On y verrait presque des jeunes princesses du moyen âge, posant pendant des heures pour leur tableau.
May
Mais au delà de tout ce que l‘on pourra dire, May a une tranquille étrangeté qui échappe à la description et à la classification. Ses oeuvres font penser à beaucoup de choses mais en même temps elle échappe aux tentatives de la classer dans une catégorie. Ceci est dû à une ambiance marginale, indéfinissable qui revient dans tous ses tableaux.
A voir absolument, avant que l‘exposition ne change le 28 février.

Les superpositions de Peter Perazio

Les superpositions de Peter Perazio
À la frontière entre photo, art numérique et body art, Peter Perazio intrigue. Son travail consiste à faire des séances de photographie avec un modèle puis d‘utiliser les photos qui en résultent pour créer une scène. À l‘aide de photoshop, il reprend des portions de l‘image de son modèle, change forme, couleur, angle et opacité et crée de sublimes compositions.
Ses thèmes traitent de légendes, mythes mais aussi d‘histoire. On peut voir à la galerie Art&Miss des tableaux sur St Michel terrassant le dragon, une représentation très intéressante de Marilyn Monroe ou encore un démon rouge comme la braise. Ces aspects culturels sont très référencés par certaines similarités. Le “St Michel et le dragon“ reprend plusieurs codes de l‘art religieux comme la pause rigide du personnage, le manque de perspective de la pièce et les épées croisées qui flottent au dessus de la scène.
„NormaJean“, qui était le nom de Marilyn Monroe a tous les codes d‘un portrait en gros plan et „la mort de Cléopatre“ fait beaucoup penser à des poses des Aphrodites de la renaissance.
Les superpositions de Peter Perazio
Si l‘on regarde bien, on a beaucoup de mal à trouver avec certitude quelque chose dans la composition qui ne soit pas une partie d‘un corps ou accessoire. Cela donne un aspect intéressant quand on se rend compte que St Michel est crée avec le même modèle que le dragon. Cela donne une impression de lutte interne qui correspond très bien au thème de l‘exposition: „Corps et âmes“.
Les superpositions de Peter Perazio
Peter Perazio arrive à exprimer quelque chose sur les âmes de ses modèles en n‘utilisant que leurs corps et cela montre qu‘il a atteint un but qui motive plus d‘un artiste.
Ses tableaux sont en vente ici: http://art-et-miss.eu/recherche?controller=search&orderby=position&orderway=desc&search_query=Perazio&submit_search=
Profitez des derniers jours où nous exposons ces oeuvres pour passer à la galerie.
Simon Ingrand

Spectra- Queer Skulls de Cdric-Moasa


Quand on regarde cette photographie, la première chose à laquelle on pense c‘est: Día de Muertos. Les crânes décorés de fleurs sont en effet très courants dans ce festival mexicain qui célèbre les morts de manière très spirituelle. Et ça colle bien car la spiritualité c‘est un thème qui est cher à Cdric-Moasa.
Entre ses travaux sur les crânes, ceux sur les hybridations et sur prométhée, cet artiste n‘a pas fini de nous parler de mythologies.
On peut même observer dans le tableau sur fond noir que les crânes noirs ne ressortiraient pas du tout s‘il n‘y avait pas les fleurs. Ces fleurs, nôtre lien à la spiritualité sont donc essentielles ici car sans elles, il faudrait beaucoup d‘efforts pour distinguer le sujet.
Ce travail évoque une sorte d‘idéal. L‘idéal de l‘égalité. En effet, dans son travail actuel sur les crânes, Cdric-Moasa nous livre des os identiques, impossibles à différencier. Tous sont égaux dans la mort et qui pourrait dire si ce tableau représente le crâne d‘un riche ou d‘un pauvre, d‘une femme ou d‘un homme, d‘un vieux ou d‘un jeune? Cette idée, chère aux natures mortes, on la retrouve chez Claude Nougaro dans sa chanson Armstrong “Armstrong, un jour, tôt ou tard, on n'est que des os...Est ce que les tiens seront noirs ?Ce serait rigolo“.
Rigolo en effet quand on voit la photo des “Skulls“ noirs.

Le tableau disponible à la vente içi: http://art-et-miss.eu/cdric-moasa/613-spectra-queer-skulls-cdric-moasa.html?search_query=Cdric&results=7
Et l'exposition aura son finissage le 18 Février à la galerie.

Simon Ingrand

Cent titres - Cène synchronistique, de Gilles Chambon



Une cène.
Des apôtres, du vin, une table, du pain.

Il ne manque qu‘une seule personne à l‘appel. Le christ. Sa place est prise, il est détrôné. Dans ce tableau où se mêlent Vinci et Dali, de Chirico et Picasso, l‘ancien et le moderne, on peut voir l‘histoire de l‘art compressée, comprimée.
Tout est là. Les grands maitres à penser de Gilles Chambon sont tous réunis pour cette oeuvre de 77 cm sur 200. Nous assistons à une synchronicité de l‘art: Tout se passe en un seul moment.

On est en droit de penser que c‘est l‘art qui est l‘invité d‘honneur de cette cène. Ça serait l‘art qui stupéfie, émerveille et fait discuter les apôtres comme le faisait le christ de Vinci? Non, il s‘agit plutôt de l‘inspiration.
Tous ces tableaux, tous ces titres (au nombre de cent!), toutes ces couleurs. Cela n‘est pas un résumé de l‘histoire de l‘art, c‘est l‘endroit où Gilles Chambon puise ses images. Dans l‘esprit d‘un artiste, on peut voir, à l‘endroit où s‘accumulent les images de l‘art, nombre d‘oeuvres qui s‘entassent et s‘empilent au point de se confondre. C‘est là que beaucoup vont chercher leur inspiration. C‘est cela que nous voyons ici.



Cette cène emprunte beaucoup aux artistes qui sont devenus des figures centrales pour créer une nouvelle composition, un renouveau dans un art usé par les regards.

Et Gilles Chambon prend leur place alors même que “le in voluptas mors“ de Dali détrône le Christ au centre de l‘oeuvre.

Mais loin d‘être un plagiat, cette oeuvre se rapproche plus de l‘humour. On peut imaginer avec un sourire ce qu‘aurait donné un tableau réalisé à quatre pinceaux par Dali, Picasso, de Chirici et de Vinci. C‘est à cet humour que nous rapporte le titre ou plutôt les “cent titres“ qui viennent moquer l‘art contemporain de n‘avoir aucune signification à donner aux travaux “sans titre“ alors que ce travail là a cent fois montré ce qu‘il signifiait.

Ne ratez pas le finissage le 18 février.

Tableau disponible içi: http://art-et-miss.eu/



Simon Ingrand

mercredi 4 février 2015

Corps et âmes

Le corps a souvent inspiré les artistes, Edgar Degas nous laisse des oeuvres superbes sur ce thème, la Galerie Art' et Miss* vous propose ce mois-ci de découvrir des artistes contemporains ayant travaillé sur le thème "Corps et âme", exposition qui ouvre ses portes aujourd'hui jusqu'au 28 février. Vous pourrez rencontrer les artistes au vernissage le 14 février à partir de 18H.
"Corps et âmes" Avec : CDRIC-MOASA, Gilles Chambon, Claude Evrard,
Anne-Camille Hubrecht, Barbara Krajewska, Barbara Lavenda, MAY,
Gilbert Messin, Peter Perazio, SEV, Damian Tirado, Mireille Dubois Vanhove
* Galerie Art'et Miss 14 rue Sainte Anastase - 75003 PARIS - ( http://artetmiss.org/memo/acces.html)