La visite de cette exposition pourrait commencer par l’oeuvre de Karim SAIFOU , où l’on peut reconnaître des caractères sumériens qui semble être la première langue écrite connue.
Une autre représentation de l’alphabet hébraïque est proposée par Maureen ROSILIO, lettres dansantes, couleurs vives et fraîches, comme pour séduire les enfants et les inviter au monde de la lecture.
Une exposition sur les lettres ne saurait-être sans une représentation de la calligraphie arabe.Dans certaines oeuvres islamiques, l’écriture stylisée a été raffinée à tel point que l’élégance prend le pas sur la lisibilité.C’est le cas des oeuvres de Nurieh MOZAFFARI, artiste iranienne, dont la série proposée est un poème pictural d’amour.
ARTALI, à la limite de l’abstraction, utilise la calligraphie arabe pour jouer avec la couleur et les textures
Un nouvel horizon nous vient de La Réunion. Entre Asie et Afrique, elle bénéficie de la richesse de ces cultures et Sylvie GESBERT DE LINEA qui y vit depuis plusieurs années s’est imprégnée de ces différents courants pour les exprimer par une gestuelle spontanée allant du pictogramme à la calligraphie chinoise, évoluant jusqu’à l’art urbain.
La lettre, en se combinant aux autres prend toute son envergure et Virginia Woolf a fait du mot un très bon usage. Tsila GOLDSTEIN reprend dans ses oeuvres des phrases de cet auteur féministe londonienne au sein de tableaux dont le média principal est constitué de tissus et dentelles, vêtements qui eux aussi sont des signes d’appartenance, qui eux aussi ont un langage.
Le signe a également été interprété par nos artistes comme la note de musique et le texte comme la partition, deux artistes nous ont proposé des travaux utilisant des collages de partitions. Deux sensibilités très différentes, Christiane GUERRY évoquant la musique classique, avec des couleurs chaleureuses, une grande fantaisie picturale et Martine RAVIGNON croquant des portraits de Barbara sur des partitions de ses célèbres chansons, évoquant avec délicatesse la vie de la chanteuse.
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