jeudi 19 mars 2015

Les collages de CDRIC-MOASA

 


C’est dans l’exposition de « Collages » en cours à la galerie Art’etMiss du 13 au 29 Mars qu’on trouve l’œuvre de l’artiste CDRIC-MOASA bien dans son élément. Cet expert du collage nous montre encore une fois les possibilités infinies inhérentes à cette technique de réappropriation des images.


En parlant, donc, des infinis, on regarde sa première œuvre dans l’exposition, « Le gardien ». Situé dans un champ scintillant des étoiles—ou bien des diamants—on voit une figure de l’esprit Christique en auréole lunaire. Est-il juste entouré par les bijoux précieux ou en fait-il partie ? On se pose cette question par le fait des mains qui essaient de le saisir comme un autre bijou à posséder. Ce collage d’images tirées souvent de magazines de mode nuance notre perception du corps et sa commercialisation dans les medias. Cette implication a une interaction intéressante avec des références mystiques du serpent comme symbole du mal, de la tentation et de l’infini qui « garde » l’homme. Cette juxtaposition nous fait penser aux liens entre la nature et nos efforts pour la surmontée.
            





D’un autre côté, on voit comment CDRIC-MOASA manipule des images trouvées pour récontextualiser de nouveau ses effets. Dans « Quel Sport ! », nous voyons un homme/mannequin assailli par les mains flottantes qui l’habillent, lui donnant l’image de la femme et du luxe : rouge à lèvres, bracelets incrusté des diamants, petit chien-accessoire. Cependant, ici, ces symboles et la question du genre sont remit en cause : « Quel Sport ! » ?



En accord avec les références iconographiques, les images modernes et les critiques de la société, le travail de CDRIC-MOASA retient des éléments charmants d’esprit et d’humour. Par exemple, prenez le jeu de mot de « Pétillart ». Dans cette œuvre de l’art pétillant, on voit sur un fond d’un jaune lumineux un crocodile/homme—exemple supplémentaire de la référence mythique des chimères animal/humain. 
Encore une fois, il y a la superposition étonnement assimilable d’une biche perruquée et fumante : « Oh ma biche ! ».
Sois par les effets visuels somptueux ou bien par les titres énigmatiques, toutes les œuvres de CDRIC-MOASA parmi l’exposition des « Collages » nous attirent et nous plongent dans la découverte d’une richesse conceptuelle et d’une souplesse artistique extraordinaire.



Ania Patla

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